We’ve updated our Terms of Use to reflect our new entity name and address. You can review the changes here.
We’ve updated our Terms of Use. You can review the changes here.

La v​é​rité nue

by Siddhartha Björn

/
  • Streaming + Download

    Includes high-quality download in MP3, FLAC and more. Paying supporters also get unlimited streaming via the free Bandcamp app.

    Album 14 Titres + 5 Titres Bonus (Unreleased Tracks) + Artwork & Booklet, Vidéo & Poster.
    Purchasable with gift card

      name your price

     

1.
L'Alzheimer amoureux J'oublierai toutes tes infamies J'oublierai peut-être ton nom J'oublierai encore dans tes bras Tes affections, ta trahison J'oublierai que tu m'as menti J'oublierai nos jeux polissons J'oublierai encore dans tes draps Tout ce bonheur en érection J'oublierai la mélancolie J'oublierai ma stupéfaction J'oublierai tes petits Bouddhas Un peu partout dans la maison J'oublierai que tu es si jolie J'oublierai qui avait raison J'oublierai le latin de tes doigts Et toutes ses déclinaisons J'oublierai sans doute nos folies J'oublierai toutes tes leçons J'oublierai même nos nirvanas J'oublierai notre religion Et si la mémoire voulait me revenir J'effacerais tout Je formaterais mes souvenirs
2.
Cupidon est blessé Partout dans tous les coins Des couples qui s’embrassent Partout autour de moi Ils se donnent la main Dans les recoins des fous Aux mains qui s’abandonnent S’adonnent aux plaisirs Aux abois, à genoux J’ai le cœur desséché Et l’amour m’assassine Cupidon est blessé Une flèche dans la poitrine Apollon submergé Noyé dans la piscine Don Juan décapité Gît dans l’hémoglobine Partout dans tous les coins Des couples qui s’enlacent Souples sont leurs caresses Couchés dans le jasmin L’ombre floue des putains Que nos yeux débarrassent De tous leurs attributs Qui ne servent à rien J’ai le cœur desséché Et l’amour m’assassine Cupidon est blessé Une flèche dans la poitrine Apollon submergé Noyé dans la piscine Don Juan décapité Gît dans l’hémoglobine Dans les rues, les jardins Dans les trains, les terrasses Même dans les sous-bois Des couples libertins Couchés sur le satin Souplesse en face-à-face A travers le judas Les lits à baldaquin J’ai le cœur desséché Et l’amour m’assassine Cupidon est blessé Une flèche dans la poitrine Apollon submergé Noyé dans la piscine Don Juan décapité Gît dans l’hémoglobine C’est la Saint-Valentin Et je traîne ma carcasse De grimaces en désarrois Mon cœur est clandestin
3.
Le syndrome de Stockholm Assise sur le bord de ton lit Prisonnière, attachée Par les pieds, ligotée Sans un son, sans un cri Je subis J’peux même pas m’évader J’veux même plus m’échapper Je sais que dans ton cœur Il fait tellement gris Et comme une bougie J’aimerais tant t’éclairer T’ensoleiller Te redonner goût à la vie Reprendre tout ton mal Et puis partir au loin Pour aller l’enterrer Mon ravisseur Je t’aime sans sursis Je perds mes couleurs Et puis je me flétris Mon âme sœur Plonge-toi dans l’oubli Décharge tes malheurs Sur mon corps endolori Sur mon corps endolori Et si tu me libères Je resterais ici Je n’ai plus de volonté Je ne veux pas m’échapper Je ne veux pas prendre l’air Qu’importe ce qui suit Dans ce tombeau de misère Je demeure à tes côtés
4.
Malcolm 03:54
Malcolm Malcolm voit des fantômes partout De petits spectres transparents Il dit souvent qu'ça lui fait peur Il dit que ça l'effraie tout le temps Quand il est tout seul dans sa chambre Et qu'il n'arrive pas à dormir Il entend des voix d'outre-tombe Un grand frisson le fait frémir Malcolm écoute les revenants Parler d'la pluie et du beau temps Toujours il dit qu'ça lui fait peur Il dit que ça l'effraie souvent Quand tout petit dans son grand lit En vain, il cherche le sommeil Il entend la voix des esprits Qui lui disent: « Malcolm, on te surveille! » Si tout ce qui nous hante Revenait un beau jour nous habiter Si ce qui nous enchante Devait par une sombre nuit nous déserter Les pensées grimaçantes De tous ces vieux démons de notre passé Les angoisses menaçantes Et puis Satan à nos côtés Malcolm voit des fantômes partout...
5.
La fin de la traversée Elle a peur dans le noir Te cherche du bout des doigts Dans ce grand lit trop froid Elle aimerait te savoir L’habitude est troublée Perdue depuis longtemps Elle attend patiemment Que tu daignes rentrer Son sommeil est absent A déserté ses nuits Elle écoute le bruit Silence de son amant Au fond du précipice Calfeutrée sous les draps Se languissant de toi Sur l’oreiller qui crisse Elle attend son amour Attirée par l’aimant Les secondes, le temps Si loin de ton retour Son sommeil est absent A déserté ses nuits Elle écoute le bruit Silence de son amant Elle rallume les étoiles Sous le grand abat-jour Dans la lueur du velours L’obscurité se dévoile Comme dans l’Odyssée Pénélope et sa toile Ses pensées de cristal La fin de la traversée
6.
La princesse pomme de terre La princesse pomme de terre A tout fait valser en l’air Ses bas résille et son jupon Les gros requins et leurs ailerons Tout simplement pour assouvir Sa libido, ses p’tits plaisirs Mais ses amants sont dominants Alors elle les envoie tourbillonnants S’écraser dans les épluchures Plein d’ecchymoses et de cramures Elle met son chapeau de sorcière Sur lequel pousse un joli lierre Pour elle les hommes sont tous des pions Alors elle leur botte le cul à coups de bottillon Et les voilà comme des ombres De la vieille crasse dans les décombres La princesse pomme de terre aime Lucifer Ca rend sa vie moins ordinaire Elle qui raffole des paradoxes Qui danse nue par les nuits d’équinoxe Pour réveiller les Templiers Qui dans son cœur sont prisonniers Elle boit du bleu de méthylène Mange de la poussière d’ébène Dévore la viande des licornes Souvent elle dépasse les bornes Et puis elle ne s’habille qu’en noir Elle dit que c’est son faire-valoir Elle croit qu’personne ne peut l’aimer Bien trop de taches à épurer De la folie en petits grains Toujours sauvage mais jamais envie de rien
7.
La malédiction des sabliers Je maudis tous les sabliers Toutes les pendules de la terre Je maudis le temps, les horloges Qui me séparent de ta lumière Je maudirais à tout jamais Ces heures creuses loin de tes mains Je maudis cette éternité Loin de ton corps, loin de tes reins Puis la trotteuse, perfide aiguille Qui rythme la vie qui s’enfuit Et qui me défend de goûter Au fruit sucré de tes baisers Je marche seul vers la potence Que la grâce me soit accordée Que le temps, ce bourreau sournois Me laisse voguer à tes côtés
8.
Dans la chute Quelque part dans l'espace Quelque part dans la chute Les petites fourmis Que tout le monde persécute Dans un gouffre sans fond La citadelle anonyme Dans un monde sans nom Un empire éponyme Des insectes à Grenoble Des libellules à Nîmes Les batailles sanglantes Et la violence ultime La douceur était pure Dans l'alcôve fœtale Et la transe est immense Dans nos danses tribales On fait tous des offrandes De grandes louanges Des prières nocturnes Et des dons aux archanges Quelques part tout au fond Dans les grottes profondes Cimetières grisonnants Nos pauvres catacombes Je vois le souffre blanc La noirceur qui m'anime Et les sables mouvants Les grandes plages intimes Puis les immenses clartés Nos sublimes aurores Je me frotte à ton corps Silhouette d'amphore Comme un petit soldat Je protège mon armure J'épouse tes contours J'embrasse tes cambrures
9.
Aveuglément 03:32
Aveuglément Crache ton venin Vipère amère C’est ton poison Qui te consume Trace ton chemin Tranche ton artère Cette infection Qui te résume Ta pourriture Au fond de l’âme Celle qui t’étouffe Si sournoisement Vieille moisissure Qui te réclame Tu t’y engouffres Aveuglément Et tu ricanes Vicieusement Satisfactions Et soubresauts Puis tu t’enflammes Si soudainement Ce vieux démon T’a dans la peau Ta pourriture Au fond de l’âme Celle qui t’étouffe Si sournoisement Vieille moisissure Qui te réclame Tu t’y engouffres Aveuglément
10.
Nos oripeaux 03:58
Nos Oripeaux Toutes ces lumières qui dansent sur l'eau Tous ces petits bateaux flamboyants sur la mer Tous ces vieux mystères qui nous collent à la peau Tous nos feux en lambeaux jetés dans la rivière Tous nos soupirs Nos désenchantements Voguent au loin emportés par les flots Tous nos désirs Nos émerveillements Flottent au loin Comme de vieux oripeaux Toute la poussière, cette croix sur mon dos Tous ces échafauds, bûchers pour les sorcières Tous ces monastères, prophètes pour les idiots Qui chantent leur credo au fond des cimetières Tous nos souvenirs Tous nos enterrements Voguent au loin emportés par les flots Tous nos plaisirs Nos attendrissements Flottent au loin Comme de vieux oripeaux Tous ces jours en enfer à garder le troupeau Tous les coups de couteaux, torture héréditaire Tous ces somnifères, prières en vidéo Tous ces faux idéaux, gros plan sur les faussaires Tout notre empire Notre gouvernement Disparaît soudain, noyé dans le ruisseau Et tous nos ronds-de-cuir Nos alourdissements Ne servent plus à rien Au fond du caniveau
11.
Aller-Retour 04:41
Aller-Retour Je suis une tribu nomade Exilée depuis des décennies Un attentat grandissant A la mesure de mes agonies On ne m'a jamais laissé Ni le temps, ni l'espace Pour me faire une place Dans une quelconque vie De fourmis Ou d'insectes On m'inspecte à l'aller Au retour, on me fouille Moi j'hésite, je bafouille Je reviens des bas-fonds J'ai traversé l'enfer Ou des terres similaires J'ai marché sans rien dire Au milieu de dépouilles si familières Et le ciel s'effondrait Sur nos maisons en ruines Nos brebis égarées S'écroulaient une à une La vengeance m'aveuglait Ma colère en sourdine Et la terre s'écroulait Chaque nuit au clair de lune
12.
Les persiennes Elle se couche sur l’herbe Elle s’étend dans la mousse Pour enterrer ses peurs Pour éteindre sa frousse Elle dévore les hommes D’une faim de crocodile Par des tours de passe-passe Des ficelles subtiles Elle s’applique chaque jour A cacher son trésor Elle fait feu de tout bois De tribord à bâbord Elle rêve de partir Loin au bras d’un matelot Toujours sur le départ Tournant autour du plot Elle aspire au voyage Pétiller sur un paquebot Vivre comme un pirate Un capitaine Nemo Avec ses jolies courbes Elle veut gagner la proue Croit en la rédemption Aux pêchés qu’on avoue Aucun de ses Don Juan Ne l’ont fait chavirer Mais moi je sais qu’au fond Elle se sent ébranlée Et comme une chenille Comme un joli bombyx Comme une libellule Effrayée par le Styx Elle dit… Elle dit… Elle dit : « Je voudrais m’échapper J’aimerais sortir de moi Je rêve de mutation Echanger ma peau de boa Contre celle d’un triton Ou d’un serpent à sornettes Pour être peinard au soleil Slalomer entre les pâquerettes Ne plus raconter de mensonges Arrêter toutes mes balivernes Ecouter la vie transpirer Et se glisser sous les persiennes »
13.
Le spectre du roi J’ai prié si souvent Sous l’hôtel de Vénus Perdu comme un enfant Sans tutelle d’Uranus J’ai embrassé de près Le vice et la vertu J’ai transpercé l’aspect Pubère, à demi nu Si le ciel me pardonne D’oser ainsi blasphémer Dieu le père est bien mort Dans mon cas particulier Clapotant sous la pluie Les larmes d’autrefois Si souvent dans ma vie Je fus glacé d’effroi Et les mégères en chœur Chantaient ma ritournelle Faire l’amour dans les fleurs Avec une demoiselle Si le ciel me pardonne D’oser ainsi blasphémer Dieu le père est bien mort Dans mon cas particulier Si le spectre du roi Qui m’a donné la vie Suit chacun de mes pas Me hante chaque nuit Qu’il s’évapore enfin Comme un mauvais génie Et cette plaie sans fin Qu’elle soit soudain guérie Si le ciel me pardonne D’oser ainsi blasphémer Dieu le père est bien mort Dans mon cas particulier Je me suis égaré Et si souvent perdu Quand je crevais l’abcès Quand je n’en pouvais plus
14.
Le barde rétif Et puis prendre le large sur mon petit bateau Voir les pins parasols danser sur les coteaux Baigner sous le soleil comme le font les lézards Etre un vieux philosophe, un éternel thésard Sur la terre de Joseph, la terre de mon aïeul Replanter tous les arbres et guérir le tilleul Attendre patiemment jusqu'à la floraison Et prier le seigneur jusqu'à la déraison Tout est frivole, tout est rébarbatif Je ne joue plus, tel un barde rétif Sur mes blessures, de maigres bandelettes Maladroitement, posées à l'aveuglette Tout jeter aux ordures, tout vendre, tout bazarder Et laisser les vieux murs doucement se lézarder Puis danser sous la neige, swinguer sous les flocons En attendant le jour où je verrai Charon Aurais-je encore le sous pour payer mon obole Ou comme un coup de bluff avec la carambole Irais-je au cimetière coucher sous les primevères Comme une feuille morte, ainsi parlait Prévert Le monde est bien pourri et ce siècle est immonde Quand la révolution, cette arme furibonde Je ne laisserai plus, cachés sous mes faiblesses Etouffer vos joyaux, vos trésors d'allégresse Je ne crois pas en Dieu Et pourtant, j'ai la foi J'ai ce mélange d'amour Et de peur à la fois

about

Textes & Musiques : Siddhartha Björn

Enregistré, mixé et produit par Siddhartha Björn au Studio Luna.

credits

released November 22, 2011

Siddhartha Björn : Chant & Choeurs, Guitare acoustique & électrique, Ukulélé & Guitalélé, Programmations & Samples, Claviers & Synthétiseurs, Mélodica, Percussions.

Matthieu Toussaint : Guitare électrique & Banjo
Nicolas Fieremans : Basse électrique & Fretless

Conception Graphique : Frederico Anzalone

license

all rights reserved

tags

about

Siddhartha Björn Belgium

Auteur-Compositeur, multi-instrumentiste et producteur, le travail d'écriture et de composition de Siddhartha Björn s'effectue en solitaire mais il s'entoure souvent d'autres musiciens pour donner vie à ses chansons, sur disque et en live.
Après un Ep 5 titres en février 2009, Siddhartha Björn sort son premier album intitulé
"La vérité nue" le 22 novembre 2011, sous le Label du Large.
... more

contact / help

Contact Siddhartha Björn

Streaming and
Download help

Redeem code

Report this album or account

If you like Siddhartha Björn, you may also like: