1. |
Aux quatre vents
03:36
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Aux quatre vents
Garder pour toujours ce baiser
Posé sur le coin de ma bouche
Tu ne m’attraperas jamais
Avec tes sortilèges farouches
J’irai voguer tout seul en mer
Pêcher des poissons argentés
Comme un vieux marin solitaire
Me perdre dans l’immensité
Aucun de mes élans
Ne te brise le cœur
Aucun de mes égards
Ne te brûle le sang
Tous ces sourires
Tous ces regards
Tous ces élans
Tous ces égards
Tes fourberies
Tes escarmouches
6000 mensonges
Dans une seule bouche
Tout effaré
D’un air hagard
Tout égaré
Le teint blafard
Mais que le ciel m’en soit témoin
J’irai crier sur l’océan
Sur les flots bleus d’azur
Vaste et vague terrain
Eparpillé aux quatre vents
Aucun de mes élans
Ne te brûle le cœur
Aucun de mes égards
Ne te glace le sang
Aucun de mes pigments
Ne vient peindre ton cœur
Et pas une couleur
Ne vient tacher ton sang
Aucun de mes élans
Ne te brise le cœur
Aucun de mes égards
Ne te brûle le sang
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2. |
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Mes bouquets de violettes
J’ai des amours scabreuses
Un peu cacophoniques
Des relations vicieuses
Des ébats bucoliques
Je succombe souvent
Aux sorcières faméliques
Quand les passions d’antan
Se noient sous les colchiques
Mes bouquets de violettes
Sont-ils donc tous fanés
Je meurs dans les pâquerettes
Les coquelicots des prés
J’ai des amours dangereuses
Et apocalyptiques
Si loin des religieuses
Des cœurs évangéliques
Des artichauts de pierre
Priant pour leur pardon
Hurlant dans les galères
Mur des lamentations
J’ai des amours salopes
Comme des putes en faction
Militaires de Fallope
Et des quatre saisons
J’ai des amours contagieuses
Mais homéopathiques
Des unions infectieuses
Rapports symptomatiques
Je rêve de blouse blanche
Sur un lit d’hôpital
Je remonte les manches
Pour la piqûre finale
Dans mes nuits sirupeuses
Ce virus au fond du cœur
Comme une maladie honteuse
Diagnostic du docteur
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3. |
La vérité nue
04:22
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La vérité nue
On fait des allers-retours
Des allées et venues
Les aléas de la vie
Vers la vérité nue
On élabore des plans
En observant la comète
Et l’espace d’un instant
On s’agrippe aux amulettes
Aléatoires desseins
Echafaudage fragile
Bientôt partir en campagne
Et fuir l’enfer des villes
On se dit qu’il est trop tard
Sous le manteau de la nuit
Les yeux remplis de remords
Sur tout ce que l’on a détruit
Puis quand tout se désagrège
Ou bien que tout se confond
Tournoyer dans le manège
Au prix de nos désillusions
Aléatoires desseins
Echafaudage fragile
Bientôt partir en campagne
Et fuir l’enfer des villes
Carnets de la vérité
L’encre qui coule de nos âmes
Confessions sur le papier
La nudité qui nous désarme
On se croit indescriptible
Sans doutes la déraison
Toujours au cœur de la cible
Toujours au bord de l’explosion
Aléatoires desseins
Echafaudage fragile
Bientôt partir en campagne
Et fuir l’enfer des villes
Recousu d’un peu partout
Et suspendu à un fil
On décrit nos évidences
Comme des paroles d’évangile
On s’effeuille peu à peu
On se déchire la peau
Chacun de ces petits nœuds
Retient nos bouts de chair en un seul morceau
Désillusoires destins
Ces grands horizons qui nous mutilent
Vers les pays de cocagne
Loin de l’enfer des villes
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4. |
Carabosse
03:20
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Carabosse
Un deux trois sommeil
Qu’est c’que tu fais Carabosse
Ton café au soleil
Non mais tu vois pas que j’bosse
Résidu d’somnifère
J’te vois compter les légendes
Au pied du conifère
C’est pas l’Pérou dans les Andes
Un deux trois Morphée
Qu’est c’que tu fous au Bengale
Les pieds cloués au plancher
T’as détruit tous tes casse-dalles
Mais quand viendra la nuit
Toi tu s’ras jamais en reste
Pour tuer ton ennui
Tu t’accordes une petite sieste
Un deux trois Mélusine
J’ai des histoires plein la tête
J’ai perdu l’fil la bobine
C’est l’narrateur qui s’entête
Va donc jusqu’au bout du souffle
Sans découper l’oxygène
Enlève tes gants met des moufles
Non mais tu vois pas qu’ça m’gène
Un deux trois Morgane
T’es partie à Angoulême
Abandonnant tes organes
Aux sorcières de Salem
Tu m’as brisé le cœur
Puis j’ai perdu la foi
Merlin est mort de peur
Et moi j’en chante à mi-voix
Un deux trois Clochette
Qu’est c’que t’as fait d’tes godasses
Toi tu t’promènes en nuisette
Pour racoler la mélasse
Dans mon clocher ça résonne
Quand tu marches à pieds nus
Mais dis-moi qui carillonne
Où sont les enfants perdus
Un deux trois Mélusine
J’ai des histoires plein la tête
J’ai perdu l’fil la bobine
C’est l’narrateur qui s’entête
Va donc jusqu’au bout du souffle
Sans découper l’oxygène
Enlève tes gants met des moufles
Non mais tu vois pas qu’ça m’gène
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5. |
La marelle
05:27
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La marelle
L’immense tristesse
Je l’ai eue dans mes bras
Pleurant à chaudes larmes
Qui ne s’arrêtaient pas
De couler ruisseler
Sur un visage en pleur
De goûter sans vergogne
Le nectar du malheur
La douleur infinie
Je la tiens dans mes bras
Hurlant de toute son âme
Rien ne la consolera
Et les larmes amères
Sur sa frimousse d’ange
Larmoyante rivière
Large comme le Gange
Et ce chagrin sans fond
Ce grand puits dans le cœur
On y passe tous un jour
La marelle des malheurs
Et ce chagrin sans fond
Ce grand puits dans le cœur
On y passe tous un jour
La marelle des malheurs
Et ce chagrin sans fond
Ce grand puits dans le cœur
On y passe tous un jour
La marelle des malheurs
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6. |
Le roseau
02:55
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Le roseau
Tes jolis doigts qui voltigent
Et ta bouche qui papillonne
Survoltés
En équilibre
Dans tes flammes, je frissonne
Dans ton lit à la dérive
Cette balançoire en fleurs
Tes jolis doigts qui m’enivrent
Ta petite bouche en cœur
Dis-moi que c’est pour toujours
Que jamais n’existe pas
Je serais ton troubadour
Avec toi je serai roi
Belle reine sur ta peau
J’irai chaque soir déposer
Souple et doux comme le roseau
Des pétales de baisers
Tes jolis doigts qui voltigent
Et ta bouche qui papillonne
Survoltés
En équilibre
Dans tes flammes, je frissonne
Belle reine sur ta peau
J’irai chaque soir déposer
Souple et doux comme le roseau
Des pétales de baisers
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7. |
Sur le fil du rasoir
04:59
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Sur le fil du rasoir
Que n’ai-je cet hiver
Réchauffé tes épaules
Recouvert l’omoplate
Qui frissonnait déjà
Que n’ai-je cet été
Désaltéré ta peau
Désiré te soustraire
Aux orages du tracas
Que n’ai-je donc en somme
Calculé nos erreurs
Tracé la diagonale
Dessinée sous nos pas
Que n’ai-je enfin soumis
Cette douce requête
Celle de la robe blanche
Et de la bague au doigt
Confronté au miroir
Qui d’un seul uppercut
Me renvoie dans les pommes
Tel Rocky Balboa
Sur le fil du rasoir
L’image se répercute
Mon reflet me dégomme
Urgence et sparadraps
Que n’ai-je donc brulé
Jeté dans le foyer
Les nombreuses révoltes
Les milliers de faux-pas
Que n’ai-je sur le feu
La chaleur de nos corps
Tenté de faire entendre
Les cendres du trépas
Que n’ai-je au mois d’avril
Réparé les accrocs
Recousu de fil blanc
Notre chemin de croix
Que n’ai-je au mois de mai
A la fin du printemps
Confessé mes péchés
Simple Mea Culpa
Confronté au miroir
Qui d’un seul uppercut
Me renvoie dans les pommes
Tel Rocky Balboa
Sur le fil du rasoir
L’image se répercute
Mon reflet me dégomme
Urgence et sparadraps
Que n’ai-je cet hiver
Réchauffé tes épaules
Recouvert l’omoplate
Qui frissonnait déjà
Que n’ai-je cet été
Désaltéré ta peau
Désiré te soustraire
Aux orages du tracas
Que n’ai-je donc en somme
Calculé nos erreurs
Tracé la diagonale
Dessinée sous nos pas
Que n’ai-je enfin soumis
Cette douce requête
Celle de la robe blanche
Et de la bague au doigt
Confronté au miroir
Qui d’un seul uppercut
Me renvoie dans les pommes
Tel Rocky Balboa
Sur le fil du rasoir
L’image se répercute
Mon reflet me dégomme
Urgence et sparadraps
Que n’ai-je enfin joué
A tous ces jeux d’enfants
Je serai l’aubépine
Tu seras le lilas
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8. |
Marie
03:48
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Marie
Couche-toi là Marie
Allonge-toi près de moi
Donne-moi dans tes bras
Le désir, les envies
Couche-toi là Marie
Allonge-moi sous tes doigts
Offre-moi dans tes draps
Tes soupirs, ta magie
Et tes petits seins Marie
Tes seins si délicieux
Comme autant de péchés
Dans lesquels je vacille
Tu rallumes la flamme
Et mon désir flamboie
Tu m’emportes au 7ème ciel
De bagatelles en aiguilles
Couche-toi là Marie
Que je replonge en toi
Cambre-toi et ondoie
Fais tes acrobaties
Allonge-toi là Marie
Couche-toi près de moi
Chauffe-moi au bain-marie
Que mon corps se déploie
Et tes hanches Marie
Sont un cadeau cieux
Autant de voluptés
Qui chaque fois m’émoustille
Tu rallumes la flamme
Et mon désir flamboie
Tu m’emportes au 7ème ciel
De bagatelles en aiguilles
Couche-toi là Marie
Dis-moi des choses à mi-voix
Rallonge-moi sous tes doigts
Murmure-moi des cochonneries
Couche-toi là Marie
Fais-moi ton cinéma
Joue-moi la comédie
Fais-moi ton Kama Sutra
Et tes lèvres Marie
Rouges comme une fraise des bois
Laisse-moi les dévorer
M’en délecter les papilles
Tu rallumes la flamme
Et mon désir flamboie
Tu m’emportes au 7ème ciel
De bagatelles en aiguilles
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9. |
De bouches en oreilles
04:34
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De bouches en oreilles
Le silence me tue
Dans l’ombre et dans le bruit
Dans mes trop sombres nuits
Dans le dédale des rues
Le silence m’accuse
Quand il parle trop fort
Son vacarme insonore
Diffusé sans excuses
Qu’il se taise à jamais
Ce vieillard silencieux
Qu’il aille donc en paix
Qu’il n’ouvre plus les yeux
Que je ne l’entende plus puisqu’il m’abasourdit
Qu’il reste bouche cousue
Dans sa cacophonie
Le silence me piège
Assiège mon donjon
Sourdine et ultra-sons
Un black-out dans la neige
Le silence me rend fou
Fait taire ma raison
Ses hallucinations
Sont toutes au rendez-vous
Réduction de silence
Enfermé dans le chlore
De bouches en oreilles
Le bruit fait du bruit
Le bruit trompe le mort
Libérer la substance
Douceur des métaphores
Au pays des merveilles
Alice s’ennuie
Alice s’endort
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10. |
Au dessus de nous
03:52
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Au-dessus de nous
A toi mon ami
Qui flotte au-dessus
Au-dessus de nous
Au-dessus de tout
A toi mon ami
Survolant la vie
Au-dessus de nous
Souvent je t'oublie
A toi qui parfois
Reviens me hanter
Qui tard dans la nuit
Reviens me visiter
A toi tendre fou
Que le vent te mène
A toi que l'on aime
Au-dessus de nous
Toi sur ton nuage
Observant nos vies
Toi qui n'as plus d'âge
Souvent je t'oublie
A toi mon ami
Et à ta santé
A cette foutue vie
Que tu as déserté
A toi tendre fou
Que le vent te mène
A toi que l'on aime
Au-dessus de nous
A toi mon Pierrot
A toi vierge Marie
A nos mères en sanglots
A la santé des filles
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11. |
Devenir Vincent
04:32
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Devenir Vincent
Doit-on se couper l’oreille pour devenir Vincent
Goûter à la fée verte, Verlaine dans le sang
Se saigner jusqu’à l’os, dépasser l’épiderme
Creuser sa propre tombe comme un vieux pachyderme
Doit-on devenir fou dénué de valeurs
Et dénué de sens, excusant nos erreurs
Accusant les horreurs sans regarder chez soi
Et rejetant la faute les mains dans le rince-doigts
L’argent nous manque, c’est capital, indispensable
Braquer la banque, besoin vital, inévitable
L’argent nous manque, c’est capital, indispensable
Braquer la banque, besoin vital, inévitable
Doit-on se couper l’oreille pour devenir Vincent
Terminer le séjour au cimetière des éléphants
Imbiber son bateau comme Arthur en son temps
Goûter aux fleurs du mal, dispersés aux quatre vents
Doit-on devenir flou dénué de couleurs
Quand tombent des nués d'essence embrasant toute la candeur
Accusant les horreurs sans regarder chez soi
Et rejetant la faute les mains dans le rince-doigts
L’argent nous manque, c’est capital, indispensable
Braquer la banque, besoin vital, inévitable
L’argent nous manque, c’est capital, indispensable
Braquer la banque, besoin vital, inévitable
L’argent nous manque, c’est capital, indispensable
Braquer la banque, besoin vital, inévitable
L’argent nous manque, c’est capital, indispensable
Braquer la banque, besoin vital, inévitable
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12. |
Hors les lois
04:35
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Hors les lois
Quitter ses bras de mer
Vers le large, loin des détroits
Hors les bouteilles, hors les lois
Des bateaux qui se libèrent
Chercher des vers sous le sable
Trouver des mots qui se déterrent
Tracer des pensées éphémères
Papillonner entre les fables
Puis semer là tous les écueils
Les moulins à prière
Les moulins à paroles
Déchirer les auréoles
Écouter et se taire
Mais colorer de ciel son recueil
Eclater les châteaux gonflables
Détrousser, détrôner, Décapiter les rois
Toucher soudain du bout des doigts
Là-haut, les nuages impalpables
Flotter par-dessus les vagues à l’âme
Terrasser l’étranger Qui de l’ombre surgie
S’envoler par-delà les lignes ennemies
La terre n’est pas une vallée de larmes
Et puis parfois perdre le nord
Les azimuts précaires
Sans compas ni boussoles
Lacérer les camisoles
Parler enfin, se taire
Toujours noyer de feu son carnet de bord
S’inventer mille et une histoires
A la belle étoile du berger
Braver tempêtes et dangers
Dans nos étreintes renaît l’espoir
Quitter ses bras de mer
Vers le large, loin des détroits
Hors les bouteilles, hors les lois
Des bateaux qui se libèrent
Des bateaux qui se libèrent
Des bateaux qui se libèrent
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Siddhartha Björn Belgium
Auteur-Compositeur, multi-instrumentiste et producteur, le travail d'écriture et de composition de Siddhartha Björn
s'effectue en solitaire mais il s'entoure souvent d'autres musiciens pour donner vie à ses chansons, sur disque et en live.
Après un Ep 5 titres en février 2009, Siddhartha Björn sort son premier album intitulé
"La vérité nue" le 22 novembre 2011, sous le Label du Large.
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